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  • Au Maghreb, l’agriculture bio et organique en plein essor

    Malgré la pandémie, le bio a « contribué à la dynamisation et à la diversification de l’économie » et représente « 13 % des exportations alimentaires, ce qui est important pour ce petit secteur ». Les exportations ont quasiment triplé, passant de 36 000 tonnes en 2013 à près de 90 000 tonnes en 2020. Sur les 250 produits bio cultivés en Tunisie, une soixantaine sont exportés : huile d’olive, les dattes, les légumes et fruits, les plantes aromatiques et médicinales.

    A l’horizon 2030, la Tunisie veut aussi « développer un modèle rural spécifique » afin que le bio devienne « un moteur de développement local permettant de promouvoir d’autres secteurs comme le tourisme, l’artisanat, les énergies renouvelables », souligne-t-elle.

    Le Maroc dispose aussi de près de 300 000 ha de cultures spontanées en plantes aromatiques et médicinales, comme l’arganier ou le cèdre. Il entend promouvoir le bio, désormais considéré comme « prioritaire » par le Plan gouvernemental Maroc Vert, à travers le financement des frais, élevés, de certification (jusqu’à 1 000 euros par hectare par an).

    En 2020, sur près de 130 000 tonnes, environ 14 000 tonnes de produits frais (fruits et légumes) et transformés (jus d’agrumes, fraises congelées ou huile d’olive) ont été exportées vers l’Union européenne, le Canada, la Suisse ou les Etats-Unis. « Il faut sensibiliser les consommateurs et augmenter les marges bénéficiaires des producteurs » si l’on veut accélérer le mouvement, analyse M. Tahiri.

     

    Source: Le Monde