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“Recherche et Innovation”, thème du SIAM 2012

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La 7e édition du Salon international de l’agriculture au Maroc (SIAM) se tiendra du 25 au 29 avril prochain à Meknès. Un événement auquel sont attendus 40 pays et 850 exposants, et qui a pour thème “Recherche et Innovation”. Mais qu'en est-il de la recherche agronomique nationale aujourd’hui ? Elle est très dynamique mais a besoin de ressources humaines et financières.

À un moment où le Royaume subit la sécheresse, et où, au niveau mondial, la sécurité alimentaire reste un grand défi face au changement climatique, le thème de la 7e édition du Salon international de l’agriculture au Maroc: “Recherche et Innovation” ne pouvait mieux tomber.

Du 25 au 29 avril, quelque 40 pays et 850 exposants sont attendus à Meknès pour ce rendez-vous annuel de l’agriculture au Maroc, au cours duquel se tiendront les assises nationales de l’agriculture, mais aussi un cycle de conférences portant notamment sur la recherche et l’innovation agricole.

En amont du SIAM 2012, passer en revue la recherche et l’innovation dans l’agriculture au Maroc à travers l’Institut national de la recherche agronomique (INRA) permet de voir de près ce qui se fait dans ce domaine au Maroc.

“Notre système de recherche est très performant. Aujourd’hui, on en est à l’évaluation de tout ce qui s’est fait et la raison principale, c’est la dynamique créée par le Plan Maroc Vert. Je pense qu’il y a beaucoup d’acquis qu’il faut préserver et renforcer soit en matière d’experts, soit en niveau institutionnel”, a expliqué Jaouad Bahaji, directeur de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de la formation au ministère de l’Agriculture et de la pêche maritime, lundi, à Casablanca lors de la conférence sur le SIAM 2012.

Institut national de la recherche agronomique

Une appréciation de la recherche agronomique nationale que confirme Rachid Dahan, secrétaire général de l’Institut National de la Recherche Agronomique (INRA), contacté par nos soins.

Pour soutenir son propos, le chercheur en agronomie met en avant “les variétés de blé de l’INRA qui constituent plus de 90% des superficies céréalières emblavées aujourd’hui; les variétés d’olivier Haouzia & Ménara, productives et de bonne qualité sont multipliées, diffusées et plantées à plus de 8 millions de plants à l’échelon national; la variété Nadja (palmier-dattier, ndlr) résistante à la maladie du bayoud mise au point par l’INRA a été multipliée et diffusée aux phoeniciculteurs à plus de 400.000 plants… ”.

Selon Rachid Dahan, l’institut dispose également d’une “collection arboricole de plus de 6.500 clones d’agrumes, d’olivier, d’amandier, de palmier dattier, d’abricotier…”. Ces clones sont utilisés et valorisés dans les programmes d’amélioration génétiques, précise le chercheur.

“La mise au point de technologies pour augmenter et stabiliser la production et améliorer l’efficience d’utilisation de l’eau et des intrants, la sélection d’une nouvelle race synthétique de petits ruminants (INRA 180) combinant prolificité, rusticité et qualité de la viande; et l’amélioration de la fertilité des races locales par le croisement” sont entre autres domaines de recherche et d’innovation de l’INRA.

Besoins de chercheurs et de finances

À l’heure où la mise au point de cultures adaptées au changement climatique occupe les débats scientifiques à l’échelon international, l’INRA n’est pas en reste.

“En matière de création variétale, l’INRA s’active dans la recherche de variétés résistantes et l’utilisation d’outils biotechnologiques pour l’incorporation de gènes de résistance à la sécheresse et aux stress biotiques”, assure M. Dahan.

Des technologies de gestion et de conservation de l’eau et du sol sont également mises au point par l’institut pour “l’irrigation d’appoint, le raisonnement de la fertilisation, l’agriculture de conservation par la technologie de semis directs…”.

Et malgré la latitude de sa recherche et son importance, l'INRA souffre d'un manque de moyens humains et financiers. “Le budget alloué à la recherche agricole est inférieur à 1% du PIBA (Produit intérieur brut agricole, ndlr)”, souligne Rachid Dahan qui fait savoir que “l’INRA a besoin de ressources humaines, particulièrement des chercheurs et techniciens, suite aux départs en retraite surtout à partir de 2015, de moyens financiers, et d’un statut de chercheur motivant”.

Le Plan Maroc Vert, qui fera l’objet d’évaluation au cours des assises de l’agriculture qui se tiendront lors du SIAM 2012, sera l’occasion pour les autorités de se pencher davantage sur les besoins de la recherche agronomique.

Et comme l’a souligné lundi Jaouad Bahaji du ministère de l’Agriculture et de la pêche maritime, “il y a beaucoup d’acquis qu’il faut préserver et renforcer notamment en matière d’experts”.


source : Aufait Maroc

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