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Warka Water : un projet écologique pour répondre aux besoins en eau

warka-tower.jpgArturo Vittori a une drôle d’idée. Il veut collecter l’humidité de l’air dans des tours de bambou tressé. «En 2012, dans le nord de l’Ethiopie, j’ai été confronté à la dramatique réalité des femmes et des enfants qui marchent plusieurs kilomètres pour aller chercher de l’eau», retrace l’architecte italien. En Ethiopie, seuls 55% des foyers ont accès à de l’eau de qualité.

De retour à Rome, il conçoit alors la Warka Water Tower: une tour de bambou haute de dix mètres, pesant soixante kilos avec, au centre, un filet de polyéthylène qui capte l’humidité de l’air, la rosée ou les gouttes de pluie. L’eau ruisselle ensuite le long du cordage dans un container à la base de la structure. En théorie, cinquante à cent litres d’eau par jour pourraient ainsi être récoltés. Six personnes suffisent à monter cette structure.

Réunion sous l’arbre

La technique n’est pas inédite. Au Pérou, des «attrape-brouillard» captent ainsi l’eau de la brume nocturne depuis une petite décennie. En Ethiopie, la nouveauté est ailleurs. «La dimension sociale du projet est primordiale», dit Arturo Vittori. «Warka est le nom d’un grand arbre très répandu en Ethiopie. On s’y retrouve pour discuter, pour enseigner ou pour trouver un peu d’ombre.» La silhouette des tours Warka mime celle de l’arbre et permet de remplir les mêmes fonctions.

Autre atout: la plupart des matériaux sont peu chers et disponibles localement. Le bambou, par exemple, est présent en quantité en Ethiopie. Pour l’heure, dix prototypes de la tour Warka Water sont testés en Italie. Manquent les fonds. Une campagne de financement a donc été lancée sur le site internet Kickstarter.com. Si tout roule, le premier exemplaire de la tour devrait être installé en Ethiopie en mars prochain. A terme, une unité coûterait moins de 900 euros, estime Arturo Vittori.

Son associé en Ethiopie, Tadesse Girmay, est formel. «Les gens n’auront aucun mal à adopter le projet. Au sud, on utilise le bambou pour faire des huttes. Au nord, on en fait des barrières, des abris, des paniers… Le savoir-faire est là. Il suffira de guider les gens.»

 

Source : Le Temps - Sciences et Environnement

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