Pour faire face à cette situation et préserver le pouvoir d’achat des citoyens et la sécurité alimentaire du pays, l’Exécutif a pris un ensemble de mesures d’urgence, à l’image des opérations de contrôle des prix et de lutte contre les spéculations, de la régulation de l’export pour sécuriser l’approvisionnement du marché intérieur, du soutien aux professionnels du secteur du transport routier et de la levée des droits de douane et de la TVA sur l’importation des viandes rouges (bovins).Il faut y ajouter une digitalisation « encore très faible » des processus de commercialisation et de valorisation des produits agricoles qui est loin de faciliter l’accès direct et fluide des petits et moyens agriculteurs aux différents marchés et débouchés.
Pour faire face à cette situation qui frappe l’économie des producteurs, mais aussi le pouvoir d’achat du consommateur, le CESE appelle à prendre un ensemble de mesures permettant d’organiser les circuits de commercialisation des produits agricoles, à même d’influer positivement sur le niveau des prix. Il est également question, selon le Conseil, d’accélérer la transformation digitale de la commercialisation des produits agricoles, notamment à travers la conception de plateformes digitales permettant aux agriculteurs, d’une part, d’accéder instantanément aux données sur les prix réels, afin de mieux négocier avec tous les intervenants de la chaîne de commercialisation, et, d’autre part, d’écouler directement une partie de leurs produits.
Dans ce sens, il est important, aux yeux des spécialistes du Conseil, de renforcer la fréquence des opérations relatives au contrôle des prix et au respect de la concurrence, pour lutter efficacement contre les pratiques spéculatives dans les différents secteurs concernés par la hausse des prix, sans oublier de mettre en place un « Observatoire des prix et des marges ».
Source: L'Opinion