Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

L'agriculture sauve la croissance au 1er trimestre

agriculture-maroc-fellahtrade.jpgLes résultats du 1er trimestre ont été conformes aux prévisions. Si la reprise a confirmé les prévisions grâce au rebond de l’agriculture, le secondaire a nettement régressé et le tertiaire a été à peine passable. Tout cela dans un contexte relativement inflationniste et de financement baissier de l’économie. Selon une récente note du Haut-Commissariat au Plan (HCP), la croissance du PIB a été de 3,8% au lieu de 2,8% une année auparavant.

Dans le même temps, la hausse générale des prix a dépassé la limite des 2% et a atteint 2,3% en glissement annuel. L’agriculture qui est à l’origine de ce mouvement de reprise a enregistré un accroissement de 17,7% au lieu d’une baisse de 8,3% en 2012, ce qui n’a pas été le cas  des activités non- agricoles qui ont marqué un net ralentissement, avec une croissance de 1,9% au lieu de 4,5% .

En fait, la valeur ajoutée du secteur secondaire a enregistré une baisse de 2% au lieu d’une hausse de 2,6% durant la même période de l’année précédente. Pour le HCP, ce résultat s’explique par les contre-performances du bâtiment et travaux publics de 5,9% au lieu d’une hausse de 5%, la baisse de l’activité de l’électricité et eau de 4,2% au lieu d’une hausse de 11,2% et celle des industries extractives de 3,6% au lieu d’une baisse de 5%. Ces baisses n’auraient pas été suffisamment compensées par la croissance de l’activité des industries de transformation de 0,5% au lieu de 2,9%.

Par ailleurs, le secteur tertiaire ayant affiché une croissance de 3,6% au lieu de 5,4%, cette progression cache de nombreuses disparités. C’est ainsi que les postes et télécommunications ont réalisé 14,7% au lieu de 23,7%, les hôtels et restaurants 3,7% au lieu d’une baisse de 4,8%, les services rendus aux ménages et aux entreprises de 2,8% au lieu de 4,5%, le commerce 2,3% au lieu de 3,2% et les services financiers et assurance 0,3% au lieu de 5,4%.

Par ailleurs les «services rendus par l’administration publique générale et la sécurité sociale» ont augmenté de 6,4% au lieu de 7,4% tandis que ceux des services de l’éducation, de la santé et de l’action sociale» ont cru de 2,7% au lieu de 4,8%.

Cependant, en dépit de son ralentissement, la consommation finale reste un facteur non négligeable de croissance. De fait, les dépenses des ménages se sont accrues de 3% au lieu de 4% la même période de l’année précédente, contribuant pour 1,8 point à la croissance- au lieu de 2,3 points. Et si la consommation finale des administrations publiques a affiché une hausse de 4,8% au lieu de 7,2%, et si sa contribution à la croissance s’est située à 0,8 point , en revanche, l’investissement brut (formation brute de capital fixe et variations de stocks) a, quant à lui, connu une baisse de 2% au lieu d’une augmentation de 2,6%. Le commerce extérieur a été conforme aux prévisions des conjoncturistes.

Les exportations comme les importations ont enregistré des baisses durant le premier trimestre de l’année 2013. Mais comme le recul des importations a été plus net -4,4%, au lieu de 0,6% pour les exportations- la contribution à la croissance a été de 1,5 point au lieu de -0,8 point le même trimestre de l’année 2012.

Point d’orgue de la nouvelle note : le revenu national brut disponible a progressé de 6,8% au lieu de 3,7% l’année précédente. «Cette évolution est due conjointement à la hausse du PIB aux prix courants de 6,1% au lieu de 2,5% et des revenus nets reçus du reste de monde de 18,5% au lieu de 32,8%. La baisse du rythme d’accroissement des revenus en provenance de l’extérieur s’explique par le recul des transferts des Marocains résidant à l’étranger de 3,5% au lieu d’une hausse de 5,4% durant le premier trimestre 2012 ». Autre fait remarquable : l’épargne nationale a atteint 26,9% du PIB au lieu de 25,7%.

Comme l’investissement brut a régressé par rapport au PIB, passant de 35,3% durant le premier trimestre 2012 à 33,4%, les besoins de financement se sont allégés pour se situer à 6,5% du PIB au lieu de 9,6% le même trimestre de l’année précédente.

 

Source : Aujourd'hui le Maroc

Les commentaires sont fermés.