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Agriculture - Page 4

  • L'hydroponie : une alternative pour renforcer la sécurité alimentaire au Maroc

    La sécurité alimentaire est un défi majeur dans le monde, avec une population croissante et des contraintes croissantes sur l'agriculture traditionnelle. Face à ces enjeux, l'hydroponie émerge comme une solution innovante pour accroître la production alimentaire tout en réduisant l'empreinte écologique.

    L'hydroponie est une méthode de culture sans sol qui utilise une solution nutritive pour nourrir les plantes dans un environnement contrôlé. Cette technique gagne en popularité à travers le monde pour sa capacité à produire des aliments frais et nutritifs.

    Au Maroc, la sécurité alimentaire est une priorité stratégique, et le pays a mis en place une approche intégrée visant à garantir la disponibilité alimentaire, promouvoir le développement agricole durable et s'adapter aux changements climatiques. Grâce à son climat propice, le Maroc a un fort potentiel pour la production hydroponique, et de petites fermes hydroponiques se développent dans différentes régions du pays.

    L'hydroponie offre de nombreux avantages pour l'agriculture marocaine. Elle permet une production stable tout au long de l'année, indépendamment des saisons de croissance. Elle permet également une optimisation de l'espace cultivé, une croissance plus rapide des plantes grâce à une alimentation directe en nutriments, une meilleure protection contre les maladies et les parasites dans un environnement contrôlé, et une utilisation plus efficace de l'eau grâce au recyclage automatique.

    En conclusion, l'hydroponie représente une méthode de production alimentaire prometteuse au Maroc. Elle présente des avantages significatifs pour la sécurité alimentaire nationale, notamment la rationalisation de l'utilisation des ressources en eau et l'augmentation de la production agricole sans nécessiter davantage d'espace.

     

    Sources : Morocco World News, MAP, l’économiste, BBC

    https://www.fellah-trade.com/fr/actualites-maroc/article?id=17641

  • Produits agricoles : Réorganiser les circuits de commercialisation pour éviter les flambées

    Pour faire face à cette situation et préserver le pouvoir d’achat des citoyens et la sécurité alimentaire du pays, l’Exécutif a pris un ensemble de mesures d’urgence, à l’image des opérations de contrôle des prix et de lutte contre les spéculations, de la régulation de l’export pour sécuriser l’approvisionnement du marché intérieur, du soutien aux professionnels du secteur du transport routier et de la levée des droits de douane et de la TVA sur l’importation des viandes rouges (bovins).Il faut y ajouter une digitalisation « encore très faible » des processus de commercialisation et de valorisation des produits agricoles qui est loin de faciliter l’accès direct et fluide des petits et moyens agriculteurs aux différents marchés et débouchés.

    Pour faire face à cette situation qui frappe l’économie des producteurs, mais aussi le pouvoir d’achat du consommateur, le CESE appelle à prendre un ensemble de mesures permettant d’organiser les circuits de commercialisation des produits agricoles, à même d’influer positivement sur le niveau des prix. Il est également question, selon le Conseil, d’accélérer la transformation digitale de la commercialisation des produits agricoles, notamment à travers la conception de plateformes digitales permettant aux agriculteurs, d’une part, d’accéder instantanément aux données sur les prix réels, afin de mieux négocier avec tous les intervenants de la chaîne de commercialisation, et, d’autre part, d’écouler directement une partie de leurs produits.

    Dans ce sens, il est important, aux yeux des spécialistes du Conseil, de renforcer la fréquence des opérations relatives au contrôle des prix et au respect de la concurrence, pour lutter efficacement contre les pratiques spéculatives dans les différents secteurs concernés par la hausse des prix, sans oublier de mettre en place un « Observatoire des prix et des marges ».

     

    Source: L'Opinion

  • La résilience de l'agriculture à bout de souffle

    L'avenir de l'agriculture est en sursis, ce secteur étant le plus gros consommateur d'eau. Cet éclairage nous rappelle que l'avenir de l'agriculture est en sursis, ce secteur étant le plus gros consommateur d'eau et aussi le premier pollueur, c'est une équation complexe.Ce n'est pas le cas des autres productions agricoles qui, malgré la pénurie, ont montré une forte résilience à mettre au crédit du Plan Maroc vert.

    Les exportations des fruits et légumes ont curieusement connu une augmentation de 1.5 million de tonnes soit une hausse de 16% par rapport à 2021. Ainsi la sécheresse et malgré un faible taux de remplissage des barrages, -seulement 26% à octobre 2022-, le Plan Maroc Vert (PMV), l'agriculture marocaine de plus en plus irriguée est entrée dans une ère de rationalisation et d'efficience qui vise en priorité l'économie de l'eau et l'amélioration du coût bénéfice en termes de productivité de chaque millimètre cube utilisé. A cela s'agrègent les appuis financiers et budgétaires de l'Exécutif qui se chiffrent en plusieurs milliards de dirhams qui cadrent avec une volonté de préserver la souveraineté alimentaire des Marocains sur la base de la pérennisation de l'emploi et de la production agricole dans les douze régions du royaume.À cause de la sécheresse de 2022, le PIBA (PIB agricole) a connu une baisse de 14%, des milliers d'emplois perdus et son impact sur la croissance économique nationale a causé sa baisse d'au moins 1.7%.

    À l'inverse et c'est un des paradoxes du Maroc, le secteur agricole semble, et pour plusieurs raisons sociales, culturelles et organisationnelles être un adoucisseur de l'inflation.Ce n'est pas seulement la stratégie de rendements plus élevés pour s'assurer une souveraineté alimentaire et pouvoir exporter qu'il faut s'ériger mais c'est essentiellement celle d'une meilleure gestion de l'eau et de réinvention avec des mécanismes dits de revolving qui devront permettre à une goutte d'eau d'avoir plusieurs vies et d'assurer la vie des populations et des espèces animales et végétales.Il s'agit pour les agriculteurs de sécuriser leurs exploitations, d'améliorer leur productivité et de s'assurer de revenus de dignité -et au Maroc- de sanctuariser sa souveraineté alimentaire et sa paix sociale sous la contrainte du stress hydrique.

    Si les pratiques agricoles conditionnent l'utilisation de l'eau, en plus d'être une ressource de création de la valeur ajoutée, de la croissance économique, il faudra l'élever au rang de matières premières et de ressources énergétiques non renouvelables, comme le gaz et le pétrole.A ce titre, la construction de 20 usines de dessalement dans différentes régions du pays, avec un objectif de plus d'un milliard de mètres cubes par an, d'ici 2050, et les projets de traitements des eaux usées constituent un début de projection vers une agriculture d'avenir.Produire de l'eau douce ou réinventer l'eau sera au cœur de l'économie du futur et le meilleur exemple est Israël, pays désertique qui assure 87% sa production agricole grâce aux ingénieries de l'eau, de la fertilité et des productions à forte valeur ajoutée.

    L'agriculture de ce pays dépend à 90% des centrales de dessalement des eaux de mers, du traitement des eaux usées et de systèmes de détection des fuites d'eau dans les canalisations, ce qui permet de récupérer les 30% de débits perdus.

     


    Source: Le Maroc Diplomatique