L’agriculture au Maroc est le premier contributeur (environ 14%) du PIB devant le tourisme et l'industrie. Toutefois, selon les années en fonction des conditions climatiques, il existe des variations importantes allant de 11 à 18 %. Et comme l’agriculture a toujours constitué un pilier essentiel de l’économie et de la société du Royaume, ses performances conditionnent même celles de l’économie tout entière. En effet, le taux de croissance du pays est fortement corrélé à celui de la production agricole. Par ailleurs, l’agriculture au Maroc emploie près de la moitié de la population active et fournit 23 % des exportations du pays. Le dynamisme qu’a connu le secteur des exportations des produits agricoles a permis au Maroc de se hisser parmi les premiers exportateurs mondiaux des produits agricoles.
Développement durable - Page 7
-
Agriculture au Maroc, un moteur clef de la croissance économique
-
L'agroforesterie, une agriculture écologique et créatrice d'emplois
Dans les années 60, on a construit une agriculture standardisée autours de monocultures », dit le jeune ingénieur agronome. Il explique que ce modèle a alors « rendu service » mais au prix fort, appauvrissant les sols et rendant les agriculteurs toujours plus dépendants des engrais chimiques et des produits phytosanitaires. Les arbres ont été éliminés, les terres remembrées et les sols laissés à nu après les moissons.
« Après la seconde guerre mondiale on avait 3 % de matière organique dans les sols, aujourd'hui l'on est à 1, 4%, on a perdu la moitié de stock, c'est-à-dire une grande partie de la fertilité. L'idée de l'agroforesterie c'est d'inverser cette tendance. » Fabien Balaguer explique qu'en réintégrant « l'arbre dans le système agricole on produit de la biodiversité » et ainsi on « reconstitue les sols ».
-
Cultiver pour mieux vivre
Cultiver en ville des plantes comestibles, ou élever des animaux, implique la réduction des traitements toxiques et le recyclage des matières organiques. C’est pourquoi l’agriculture biologique et l’agroécologie sont des pratiques particulièrement développées en ville. L’agriculture biologique a été la première alternative « grand public » à l’agriculture conventionnelle dont elle se démarque par la substitution des intrants chimiques synthétiques et commerciaux par des intrants d’origine naturelle et pour partie non commercialisés (matières organiques, plantes engrais verts, etc.). L’agroécologie peut être définie comme un ensemble disciplinaire alimenté par le croisement des sciences agronomiques, de l’écologie appliquée aux agroécosystèmes et des sciences humaines et sociales. Son ambition est de repenser l’ensemble des systèmes alimentaires pour favoriser les transitions vers des systèmes évalués positivement du point de vue du développement durable : écologiquement saine, économiquement viable et socialement juste.